L'énergie fossile désigne l'énergie que l'on produit à partir de roches issues de la fossilisation des êtres vivants : le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Elles sont présentes en quantité limitée et non renouvelable, leur combustion entraîne des gaz à effet de serre.
Aujourd'hui, l'utilisation par l'humanité de quantités considérables de combustibles fossiles est à l'origine d'un déséquilibre important du cycle du carbone, ce qui provoque une augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère terrestre et, par voie de conséquence, entraîne des changements climatiques.
Pour donner un ordre de grandeur de la vitesse d'utilisation des combustibles fossiles, on considère qu'au au rythme actuel, l'humanité aura épuisé en moins de 200 ans les réserves accumulées pendant plusieurs centaines de millions d'années.
On constate ainsi que l'humanité épuise les réserves de combustibles fossiles environ un million de fois plus vite que ce que la nature a mis pour les constituer.
On estime que le pétrole sera épuisé dans 60 ans, le gaz dans 65 ans, le charbon dans 250 ans. Les réserves de l'uranium baissent à vue d'oeil.
Seules les énergies renouvelables sont inépuisables, puisque sans cesse renouvelées par la nature. Pourtant, elles ne représentent que 6% de l'énergie totale utilisée en France. Dès aujourd'hui, il faut diminuer notre empreinte énergétique, et simultanément, rechercher, imaginer, innover.
Il faut développer de toute urgence des énergies renouvelables basées sur le soleil, l'eau, le vent, le bois et les végétaux pour répondre au double défi de faire face à l'augmentation de la consommation mondiale et de réduire l'émission de gaz à effet de serre.
Ce sont des sources d'énergies naturelles qui ne produisent pas de gaz à effet de serre. On peut les utiliser pour se chauffer, chauffer l'eau ou même produire de l'électricité.
L'énergie renouvelable n'est pas nouvelle. Durant des siècles, les bâtiments ont été conçus pour retenir la chaleur du soleil. On a utilisé le bois pour se chauffer et cuisiner. L'énergie du vent était utilisée pour moudre le grain et pour transporter les marchandises et les gens à travers le monde sur de grands voiliers.
Si les sources d'énergie renouvelable n'ont pas changé, nos technologies, elles, ont évolué radicalement.[1]
L'énergie éolique, historique.
Pendant des siècles, l'énergie éolienne a été utilisée pour fournir un travail mécanique. L'exemple le plus connu est le moulin à vent utilisé par le meunier pour la transformation du blé en farine, on peut aussi citer les nombreux moulins à vent servant à l'assèchement des polders en Hollande.
Par la suite, pendant plusieurs décennies, l'énergie éolienne a servi à produire de l'énergie électrique dans des endroits reculés et donc non-connectés à un réseau électrique. Des installations sans stockage d'énergie impliquaient que le besoin en énergie et la présence d'énergie éolienne soient simultanés. La maîtrise du stockage d'énergie par batteries a permis de stocker cette énergie et ainsi de l'utiliser sans présence de vent, ce type d'installation ne concernant que des besoins domestiques, non appliqués à l'industrie.
Depuis les années 1990, l'amélioration technologique des éoliennes a permis de construire des aérogénérateurs de plus de 5 MW 1 et le développement d'éoliennes de 10 MW est en cours. Ces unités se sont démocratisées et on en retrouve aujourd'hui dans plusieurs pays. Ces éoliennes servent aujourd'hui à produire du courant alternatif pour les réseaux électriques, au même titre qu'un réacteur nucléaire, un barrage hydroélectrique ou une centrale thermique au charbon. Cependant, les puissances générées et les impacts sur l'environnement ne sont pas les mêmes.[2]
L'énergie éolique dont la production ne s'accompagne pas d'émission de gaz à effet serre, est une solution intéressante pour remplacer les combustibles fossiles tels que la pétrole. La force du vent est énorme et naturellement renouvelable. Dans certains endroits où l'énergie solaire n'est pas intense, l'énergie éolique permet de fournir de l'électricité.[1]
Comment ça fonctionne?
Le vent butte contre les pales qui se mettent à tourner. Une girouette calcule la direction du vent et envoie les informations à un ordinateur de contrôle qui modifie l'inclinaison et l'orientation des pales. a l'intérieur de la nacelle, un multiplicateur de vitesse est relié à une génératrice qui crée l'électricité. (les pales tournent à 30 tours minute, la génératrice à 1500 tours minute)
Cette technique progresse vite, avec des éoliennes plus puissantes et des coûts de production de courant en baisse.
Les éoliennes actuelles ne fonctionnent qu'avec des vents de 15km/h au minimum et 90km/h au maximum.[|1]
Pour en savoir plus: [3]
Production nationale.
L'Espagne est le troisième pays du monde, derrière l'Allemagne et les États-Unis, en matière de puissance éolienne installée, avec près de 17 000 mégawatts début 2009 et des prévisions qui annoncent plus de 20 000 mégawatts en 2010. L'énergie éolienne est la deuxième technologie en puissance installée, devant le charbon et le nucléaire.
Fin 2009, les entreprises espagnoles avaient installé plus de 8 500 mégawatts hors du pays. Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a affirmé que l'Espagne est devenue une « référence mondiale » grâce à son industrie éolienne et son système d'intégration de ce type d'énergie dans le réseau électrique.
La puissance éolienne installée en janvier 2009 s'élevait à près de 17 000 MW, selon l'AEE (Asociación empresarial eólica), ce qui a permis de créer 40 000 emplois et d'empêcher l'émission de 20 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Par ordre de grandeur, la capacité énergétique est répartie de la manière suivante dans chaque communauté autonome :[4]
Castille-La Manche : 3 415,61 MW
Castille et León : 3 334,04 MW
Galice : 3 145,24 MW
Andalousie : 1 794,99 MW
Aragon : 1 749,31 MW
Navarre : 958,77 MW
Communauté de Valence : 710,34 MW
La Rioja : 446,62 MW
Catalogne : 420,44 MW
Asturies : 304,3 MW
Pays basque : 152,77 MW
Murcie : 152,31 MW
Canaries : 134,09 MW
Cantabrie : 17,85 MW
Baléares : 3,65 MW
Sans oublier que le Plan espagnol d’Energies Renouvelables 2005-2010 fixe comme objectif que la consommation d’énergie primaire provenant des énergies renouvelables passe de 7 à 12% d’ici deux ans et que la production atteigne les 30% du total.
Le plus grand laboratoire éolien du monde.
Dans le nord de l’Espagne, la province de Navarre (pays basque) a lancé il y a une dizaine d’années une politique ambitieuse de production électrique par éoliennes. Après concertation avec tous les acteurs de la société navarraise, le gouvernement a implanté des centaines d’éoliennes et produit 34 % de son électricité tout en construisant sur place une partie de ce matériel. De nombreux emplois ont ainsi été crées.
Depuis un an la Navarre dispose du plus grand laboratoire éolien du monde, situé dans la zone industrielle de Rocaforte près de Zangotza. Il s'agit du Laboratoire d'Essai d'Aérogénérateurs(LEA), du Centre National pour les Energies Renouvelables. , (CENER), Le LEA, inauguré le 22 septembre 2008, représente un investissement de 50 millions d'euros du gouvernement de Navarre, du gouvernement central espagnol, du Centre de Recherche Energétique, Environnementale et Technologique(CIEMAT),, et du CENER, pour un parc d'une surface de 30.000 m2, qui accueille 60chercheurs. Le choix de la Navarre pour accueillir ce laboratoire n'est pas due au hasard, puisque forte de 38 parcs composés de 1.100 éoliennes, la Navarre produit65% de son électricité grâce à cette énergie.
Au Pays basque , l’énergie éolique apporte un 7% de l’énergie renouvelable consommée. Il y a 3 parcs éoliques en fonctionnement qui produisent 143,7 MW (Elgea-Urkilla /Alava/, Oiz /Vizkaya) et un mini-parc de 10 MW (Port de Bilbao). Il existe aussi une centaine de mini- aérogénérateurs qui totalisent 126 kW.
Des projets sont en cours comme celui de Badaia /Alava qui vient d'être debloqué aprés de nombreux mois de suspension, d'autres supprimés comme celui d'Ordunte /Vizkaya. projet jugé trop dangereux pour son impact sur l'environnement.
Question savoir-faire, compétence technique et exportations se distinguent depuis plus d’une décennie des noms comme Gamesa, Iberdrola ou Guascor
Certains s'opposent cependant à ce type d'énergie.
On ne peut parler d’une réelle opposition car tous s’accordent à dire que
“L’énergie éolique est celle qui évite le plus d’émissions de CO2 et qui peut aider rapidement la lutte contre le changement climatique » (Greenpeace).
Ce que demandent par contre les écologistes, c’est l’urgente nécessité d’appliquer des critères environnementaux clairs et homogènes dans tous les cas et l'implantation des fermes éoliennes en dehors des Espaces Naturels Protégés, en dehors des espaces du Réseau Nature 2000 et en dehors des zones touchées par le plan de Conservation des espèces en danger d’extinction.
Greenpeace a déclaré que l'absence de critères environnementaux clairs entrave l'acceptation sociale et ralentit le développement plus rapide de l'énergie éolienne, bien que la technologie le permette. Ces difficultés sont encore plus grandes dans le cas d'éoliennes en mer, il est donc urgent d’établir un plan visant à établir des critères environnementaux et d'évaluer le potentiel technique pour sélectionner les sites pour l'installation des parcs.
"Il est inacceptable de continuer à brûler du charbon ou du gaz pour produire de l'électricité, alors que nous avons beaucoup de vent», a déclaré Jose Luis Garcia Ortega, chef de projet de la campagne Energie de Greenpeace Espagne.
Pour terminer, rappelons que depuis quelques années le 15 juin est retenu comme étant la journée Européenne du vent
L'objectif de cette journée est de promouvoir le potentiel et l'efficacité du vent en tant que source d'énergie. En rendant l'énergie éolienne plus populaire, l'EWEA European Wind Energy Assocation ) espère encourager les citoyens à adopter cette "électricité verte" dans leurs entreprises, leurs collectivités locales et, pourquoi pas, leurs habitations.
Cette journée permet aussi de répondre aux questions des consommateurs, et de leur expliquer les raisons pour lesquelles l'énergie éolienne est une solution durable au déficit énergétique généré par l'utilisation quasi exclusive des énergies fossiles.[6]
Bibliographie:
[1] Collège Français de Bilbao
Consultation: 05/02/10
Disponible : http://educ.dev.durable.free.fr/eolique.htm
[2 ]Wikipédia
Consultation 05/02/10
Disponible : http://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_éolienne#Historique
[3]Eve
Consultation 05/02/10
Disponible: http://www.eve.es/WEB_EVE_2009/Documentacion/Infografias/La-Energia-Eolica.aspx
[5] Greenpeace
Consultation; 05/02/10
Disponible. http://www.greenpeace.org/espana/news/greenpeace-pide-25-000-mw-de-e
[6]Journée mondiale
Consultation: 05/02/10
Disponible: http://www.journee-mondiale.com/46/15_juin-europeenne_vent_energie_eolienne.htm
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