samedi 6 février 2010

Une journée sans viande.

La Terre peut parfaitement nourrir la population actuelle. Le problème semble venir du fait que les orientations agricoles de certains pays n’ont pas pour objectif de nourrir la population


Et peut être aussi des habitudes de consommation pour le moins contestables, comme par exemple une excessive consommation de viande
Alors que la faim et la malnutrition tuent près de six millions d’enfants chaque année, il est inacceptable que d’énormes pourcentages de récoltes disponibles servent à nourrir des animaux de ferme (élevés, qui plus est, dans des conditions inacceptables).
Trop de personnes ignorent encore, ou ne veulent pas savoir, que manger de la viande contribue à maintenir une situation alimentaire injuste au niveau mondial.

Le bétail des riches mange le pain des pauvres.

Rappelons que pour produire un kilo de viande de bœuf, il faut 7 kilos de céréales.
La conséquence immédiate est que la majorité des superficies cultivables (64 %) est destinée à produire des aliments pour les animaux, en pâturages ou en cultures .
Dans les pays industrialisés occidentaux, seuls 22 % des céréales sont utilisés pour l'alimentation humaine, alors que dans les pays en développement ce taux est de 87 %, selon la FAO (chiffres de 1981).
20 milliards d'animaux d'élevage sont élevés industriellement sur notre planète.

Et que mangent-ils ?

49% de la consommation mondiale de céréales leur sont destinés.
Mais comme l'animal a un rendement moyen très faible, les terres utilisées produisent beaucoup moins que ce qu'elles produiraient si elles étaient ensemencées directement pour l'alimentation humaine
Dans de nombreux pays du Tiers Monde l'agriculture traditionnelle a été convertie en agriculture intensive dans le but de produire les céréales et arachides nécessaires à l'engraissement des animaux d'élevage.
Ainsi, 60% du fourrage (blé, soja, cacahuètes) utilisés par l'élevage industriel est importé du Tiers Monde au détriment des populations locale
Un atelier géant de Californie groupant 100 000 bovins consomme chaque jour 850 tonnes de maïs, de quoi nourrir 1,7 millions d'Est-Africains.

Récapitulons : pour obtenir un steak de 200g il faut presque 2kg de blé avec lesquels on pourrait nourrir 8 enfants. . Et rappelons que 40 000 enfants meurent de faim chaque jour !


Actuellement, 90% de la production mondiale de soja, 49% de la production mondiale de plantes alimentaires, 38% de la production mondiale de céréales, sont destinées à servir d’aliment aux animaux élevés dans les pays riches pour produire de la viande. Or, cette transformation des végétaux en produits animaux entraîne un gaspillage économique très important.
En réduisant leur consommation de viande de 10% seulement, les pays industrialisés permettraient à 100 millions d'hommes de se nourrir pendant un an. Personne ne devrait souffrir de la faim.


La viande et les besoins nutritionnels.


Il est aujourd’hui évident que l’alimentation joue un rôle important dans 80% des maladies (40% des cancers, mais aussi diabète, risques cardiaques et allergies qui augmentent de 10% par an).


Pour avoir notre quota d’acides aminés essentiels, il est fortement conseillé d’équilibrer l’alimentation avec 50% de protéines animales et 50% de protéines végétales.

Mais actuellement, en Europe, près de 70% des protéines ingérées sont d’origine animale.
Ce pourcentage trop élevé est à l’origine de nombreuses maladies dites de civilisation comme l’obésité ou les maladies cardiovasculaires.
Il est clair que notre régime alimentaire est excessivement carné et que nous devrions réduire cette consommation de viande
Derrière la production de viande on retrouve inévitablement les plantes O.G.M..Pour 99% d’entre-elles, des plantes à pesticides, c’est-à-dire créées pour tolérer ou produire des pesticides.
Et on sait que les pesticides sont reconnus responsables de nombreuses « maladies de civilisation ». Il est irresponsable de continuer à répandre ces substances nocives qui restent stables et s’accumulent dans l’environnement et dans notre corps comme des bombes à retardement,
On sait aussi que de nouveaux germes apparaissent, aussi bien chez l’animal que chez l’homme provoquant des maladies émergeantes. Faut-il vous rappeler la maladie de la vache folle et sa variante humaine la maladie de Jacob ?

"L’industrie de la viande menace le monde ."

C’est en tout cas ce qu’affirme Fabrice Nicolino dans son livre « Bidoche » dont je vous recommande la lecture.

En avant-goût je vous livre un extrait de son blog.
« Je crois, je sais même que les informations que contiennent ce livre n’ont jamais été rassemblées en langue française. Il permet de comprendre la naissance et l’étonnant développement de l’élevage industriel, qui sacrifie plus d’un milliard d’animaux par an en France.
J’ai beaucoup, beaucoup travaillé pour vous offrir le meilleur de ce qu’on peut trouver en cette année 2009. Le résultat, bien que j’aie le cuir épais, me semble effarant. Nous avons nié aux animaux tout droit à l’existence,


Nous avons changé des êtres sensibles en morceaux de bidoche, En choses, en objets, en marchandises abstraites. Et confié le grand massacre à des ouvriers atteints d’une infinité de maladies professionnelles, Au passage, notre santé est atteinte, et les virus, comme les bactéries, prolifèrent fatalement. D’où provient selon vous, la grippe porcine que les autorité préfèrent appeler grippe A ?. Au passage, la famine, déjà massive au Sud, s’aggrave, car il faut entre 7 et 9 protéines végétales pour en obtenir une animale. La crise du climat aussi. Et la barbarie généralisée de même ».
Voir blog.

"Nos enfants nous accuserons"

C'est le titre d'un film sur la "malbouffe" dont je vous propose içi la bande annonce. Il en dit long sur le sujet.

Que pouvons nous faire?

  • Pour commencer, réduire notre consommation carnée, c'est clair.
  • Mais il est important aussi de se renseigner sur les conditions d’élevage afin de ne pas cautionner des pratiques lamentables.
Comme pour l'agriculture moderne, l'élevage est devenu une affaire industrielle. Les vaches qui ont la chance de paître au soleil au milieu de prés verdoyants sont de moins en moins nombreuses.
En effet, la plupart d'entre elles, tout comme les poules, poulets, veaux, bœufs, cochons et confrères, sont élevés en batterie dans d'immenses bâtiments souvent pleins à craquer....et dans quelles conditions?
De plus, certaines maladies, provoquées par les conditions industrielles d'élevage, arrivent à traverser la barrière des espèces, c'est-à-dire que d'un animal, elles peuvent ensuite être transmises à l'homme. La grippe aviaire, qui attaque les poulets, le virus du Nipah, qui attaque le porc, ou la maladie de la vache folle en sont des exemples. Cette dernière, est causée par une alimentation à partir de déchets provenant d'autres ruminants. En effet, pour réduire les coûts en nourriture et pour engraisser les bœufs plus rapidement, on utilisait des farines animales.

Pour en savoir plus sur les conditions d'élevage, je vous recommande l'excellent site de la PMAF (Protection mondiale des animaux de ferme). L'association propose actuellement une exposition à l'usage des établissements scolaires. Cette exposition s'intitule: Nourrir l'humanité avec l'humanité - Quelle agriculture pour demain?
  • Enfin, il serait souhaitable de travailler avec les responsables de l'entreprise Serunion, celle qui gère notre cantine scolaire, afin de réduire notre empreinte écologique. D'autant plus que le Grenelle de l’environnement a fixé comme objectif 20% de produits issus de l'agriculture biologique (AB) dans les cantines à l’horizon 2020.
Cet article a été construit à partir de travaux d'élèves de 5eme (2007 et 2009) présentés oralement dans le cadre des projets Coménius. Ces exposés mériteraient d'être à nouveau présentés en guise de sensibilisation de la "Course contre la faim" que nous organiserons cette année.

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