Un texte cependant correspond parfaitement à l’opinion que je me fais sur ce sujet et je vous le livre tel quel.
La Terre, notre planète, va mal, et c’est de notre faute.
Les habitants des pays riches, comme la France, consomment et gaspillent énormément. Aujourd’hui, on ne fait même plus la différence entre envie et besoin. Consommer toujours plus, c’est piller toujours plus les ressources naturelles que la planète a mis des millions d’années à créer (air, eau, océans, forêts, terres cultivables, biodiversité, pétrole), et qui ne se renouvellent pas assez vite pour satisfaire la demande croissante… Et rejeter toujours plus de pollutions et de déchets dans l’environnement, qui commence à être saturé…
Cette situation ne peut pas durer : les catastrophes écologiques et sanitaires montrent déjà les limites du système. Et cela ne va faire que s’aggraver : la Terre compte 6 milliards d’habitants ; en 2050, nous serons 3 milliards de plus.
Aujourd’hui, la grande majorité de l’humanité vit toujours dans la pauvreté. Des millions de femmes, d’hommes et d’enfants n’ont ni eau potable, ni électricité, ni éducation, ni assez à manger… Mais si tous les habitants de la terre vivaient comme nous, il faudrait deux planètes supplémentaires pour satisfaire leurs besoins !
Or, nous n’avons pas de planète de rechange. Alors, comment améliorer les conditions de vie de tous les citoyens du monde sans épuiser définitivement la Terre ? Comment satisfaire les besoins des hommes d’aujourd’hui tout en léguant la Terre en bon état aux générations qui l’habiteront après nous ?
En apprenant à économiser et à partager de manière équitable les ressources, en utilisant les technologies qui polluent moins, qui gaspillent moins d’eau et moins d’énergie, et surtout en changeant nos habitudes de consommation et nos comportements. C’est cela, le développement durable. Ce n’est pas un retour en arrière, mais un progrès pour l’humanité : celui de consommer non pas moins, mais mieux. Il est devenu urgent d’agir. Nous en avons tous les moyens. Et surtout, le devoir.[1]
Anne Jankéliowitch
Anne Jankéliowitch est ingénieure spécialisée dans l’environnement. Elle a travaillé plusieurs années à la conservation de la nature en France et à l’étranger pour la WWF et Greenpeace. Elle a fait les légendes de « La terre vue du ciel » et a participé à divers livres sur la nature (« La mer au jour le jour » de P. Plisson, « Sahara » de P. Bourseiller, De La Martinière).
Une autre approche tout aussi intéressante nous donne les grandes lignes d’action.
Pourquoi le développement durable ?
L’accélération sans précédent de la mondialisation et de la globalisation économique entraîne de grands désordres planétaires.
1- Désordres économiques : déséquilibres économiques mondiaux, notamment Nord-Sud.
- accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres
- instabilité financière mondiale
- fragilité des Etats et de la démocratie. Remise en cause de la gouvernance locale (FMI etc.
2 - Désordres sociaux : La globalisation et la mondialisation de l’économie et de l’information imposent la métropolisation avec pour conséquences :
- concentration tous pays confondus des populations et des activités dans les villes (50% de la population mondiale)
- conséquences sociales : paupérisation, marginalisation, exclusion et violences
- conséquences environnementales de la métropolisation : étalement urbain, consommation d’espace, mobilité accrue.
- les activités économiques génèrent des pollutions, des déchets etc.
- dérèglements globaux, à l’échelle planétaire, tels que trou dans la couche d’ozone, pluies acides, désertification, effet de serre, déforestation, etc.[2]
- Dès les années 1960-1970, marquées par les 1ers chocs pétroliers et plusieurs catastrophes technologiques au niveau mondial, des réflexions sont lancées sur les impacts négatifs du développement de nos sociétés sur la biodiversité, les milieux et les ressources naturelles, ou encore sur les populations les plus fragiles.
- A la fin des années 60, les questions liées à la protection de l'environnement sont progressivement venues sur le devant de la scène politique. Avec la Conférence mondiale sur l’environnement humain, organisée à Stockholm en 1972 sous l’égide de l’ONU, les questions écologiques entrèrent dans le droit international.
- Mais c’est en 1983 qu’une prise de conscience des conséquences d'une croissance sans frein sur des ressources naturelles limitées a concrètement vu le jour. C’est en effet à cette date que l’Assemblée générale des Nations Unies décida de créer la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, dans le but de dresser un état des lieux de ces questions. Cette commission est rebaptisée Commission Brundtland
- En 1987, la Commission mondiale des Nations Unies sur l’environnement et le développement publie un important rapport, intitulé Notre Avenir à Tous. Ce rapport définit le développement durable comme un « développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».Depuis cette date, l'expression développement durable (« sustainable development » en anglais) s'est répandue dans le monde entier.
Le développement durable répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Se développer durablement, c'est donc réussir à concilier les trois sphères que sont l'environnement, le social et l'économique afin de :
- limiter l'impact négatif de nos activités sur l'environnement et garantir l'équilibre écologique de nos milieux de vie.
- favoriser le bien être de tous dans une logique de progrès et d'équité sociale
- assurer un dynamisme économique et une pérennité des activités
- Le Sommet de la Terre - Rio de Janeiro - 1992
Cette conférence est marquée par l’adoption par 173 chefs d'État d’un texte fondateur de 27 principes intitulé « Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement ».
Extraits :
- Principe 1 - Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.
- Principe 4 - Pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considéré isolément. »
Pour répondre à ces grands principes, un programme d'actions concrètes pour le développement durable au XXIe siècle est également adopté : c'est l'Agenda 21.
- En 1997, Le Protocole de Kyoto fixe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à échéance 2008-2012 pour les pays industrialisés.
- En 2002, dix ans après la Conférence de Rio, le Sommet mondial sur le développement durable (SMDD) a réuni à Johannesburg les représentants de 191 pays afin de faire le point sur la mise en œuvre de l’Agenda 21.
Aujourd’hui encore, le programme Agenda 21 reste la référence pour la mise en œuvre du développement durable au niveau mondial.
Comment faire efficacement du développement durable dans un établissement scolaire ?
Notre rôle d'éducateurs consiste à sensibiliser les élèves sur les risques courus par notre planète et à trouver tous ensemble des alternatives à ses souffrances, non seulement afin de préserver sa viabilité pour les générations à venir, mais aussi pour réparer, dans la mesure de nos possibilités, les erreurs commises envers les pays du Sud.
Si au début de l’action seuls quelques professeurs s’engageaient dans cette voie, par passion et conviction (et ce fut officiellement mon cas et celui de quelques amis dés l’année scolaire 200-2001) aujourd’hui on peut affirmer que tous les professeurs,(toutes matières confondues) abordent le sujet par le biais des programmes imposés.
Il reste cependant évident qu’il existe une grande différence entre l’enseignement obligatoire et la « communion ».
Certes quelques matières se prêtent plus facilement à ce type de « transmission » et c’est le cas de la S.V.T que j’ai la chance d’enseigner. Mais il se trouve qu’il m’est également donné l’occasion d’enseigner la Technologie / Informatique et j’affirme ici que c’est au travers de cette matière que je me sens plus efficace encore, car plus libre de toute contrainte inhérente aux programmes imposés.
En fait ce qu’il est difficile aujourd’hui de rencontrer, c’est peut-être un outil approprié, un véritable créneau horaire, même si je considère en effet que cet enseignement doit être transversal.
Dans notre établissement scolaire, la solution s’appelle Agenda 21 scolaire. Et il me faut ici remercier notre Direction pour l’attribution d’heures I.D.D dans le cadre de projets Européens, concrètement Coménuis. Et dans notre cas, nous les multiplions, tant en primaire qu’en secondaire. Après différents travaux sur les écosystèmes, l’eau, le traitement des déchets, le projet en cours rassemble des Polonais, des Turcs, des Italiens et notre collège sur la mise en place d’un Agenda 21 scolaire.
Un agenda 21 scolaire, c’est quoi ?
L’objectif de l’agenda 21 est d’améliorer les relations “être humain-société-environnement” et de former des citoyens et citoyennes compétent(e)s et responsables dans la recherche d’un équilibre entre la qualité de vie et la qualité de l’environnement.
- L’agenda 21 scolaire est un engagement de la communauté éducative à travailler pour la qualité de l’environnement et du durable dans l’établissement et son environnement.Cela suppose un réel intérêt pour l’environnement proche, un vrai désir de corriger les erreurs et de s’engager pour le présent et le futur de tous
- L’Agenda 21 Scolaire est un projet éducatif collectif qui prétend contribuer à la construction d’une société soutenable et juste, au travers de pratiques démocratiques et de formes d’organisation cohérentes.
- L’Agenda 21 Scolaire est un chemin qui permet d’instaurer un changement culturel basé sur plus de respect, de tolérance et sur une modification de notre comportement consommateur.
- L’Agenda 21 Scolaire permet á l’élève d’analyser et de comprendre les problèmes de son environnement et de le préparer à se comporter en citoyen responsable pour une société plus juste et écologiquement possible.
C'est à l'école que se forment les capacités d'observation et de raisonnement, ainsi que les comportements de l'adulte de demain. Elle n'en est pas le seul vecteur, loin de là, mais son rôle demeure essentiel.
- Il est très important de sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge au fonctionnement de notre planète, et la famille joue un rôle primordial dans l’éducation de la personne mais aussi dans l’éducation à l’environnement.( Elle est très importante dans les premières années de la vie, pour l’apprentissage des attitudes au travers de l’imitation et la participation à des activités à la maison. )
- La collaboration entre la famille et le centre éducatif est donc fondamentale pour envoyer des messages d’information et pour développer la co-éducation. La famille a une part éducative au sein du centre scolaire, c’est pour cela qu’elle a un rôle important dans l’Agenda 21.
- Établir une structure qui prenne des décisions qui concernent la qualité environnementale du centre et de la commune, etobtenir des accords pour commencer à vivre de forme soutenable. L’Agenda 21 Scolaire est un travail en commun qui renforce le sentiment d’engagement et la notion de citoyenneté. (Chacun agit ici en fonction de ses capacités et ses possibilités.)
- Renforcer les mécanismes de coordination entre tous les agents de la communauté éducative. (Parents, professeurs, élèves, personnel administratif, personnel d’entretien, personnel de restauration et de services, bref toutes les personnes intéressées pour faire de notre établissement un espace plus proche de la réalité et soucieux du devenir de notre planète peuvent participer à la construction de l’Agenda 21 scolaire)
- Identifier, analyser et proposer des solutions aux problèmes en habituant les élèves à prendre des décisions et à s’engager en faveur de leur environnement.
- Faire de notre établissement un exemple de développement durable local.
Le document de travail suivant a été mis au point par 6 professeurs des collèges français d'Alicante, de Bilbao et de Palma de Majorque, au cours d'un stage sur le Développement Durable financé par le gouvernement français.
- Pour être efficace, l'Agenda 21 devrait être inscrit au projet d'établissement et à la prérentrée, tous les personnels pourraient être informés de son déroulement.
- Sa réussite suppose l'implication de l'ensemble de la communauté éducative, une communication d’informations de la part de l'Administration et des réunions trimestrielles entre des élèves, des professeurs et l'administration dans le but de proposer de changer certaines habitudes de fonctionnement.
- Il ne devrait pas prendre un caractère obligatoire mais incitatif. Son principe devrait être basé sur la démocratie participative des élèves, qui devraient s'organiser et s'impliquer dans ce projet
Pour en savoir plus sur notre Agenda 21 scolaire.
Bibliographie:
[1]Site: GoodPlanet.org
Consulté le : 23/02/10
Disponible:http://www.ledeveloppementdurable.fr/developpementdurable/page/pourquoi.html
[2] Site: Rezé Ville Durable et Solidaire agenda 21
Consulté le : 23/02/10
Disponible: http://observatoire-territoires-durables.org/IMG/pdf/devdurable_A21_Reze.pdf
[3] Site: Agenda 21 Cluzes
Consulté le : 23/02/10
Disponible: http://www.agenda21-cluses.fr/index.php?id=153
[4] Site: Site officiel de la ville de Lausanne
Consulté le : 23/02/10
Disponible: http://www.lausanne.ch/view.asp?DocId=25057
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