mercredi 27 janvier 2010

Le climat devient fou, les hommes aussi.


Il ne se passe plus une semaine sans qu'on nous parle du réchauffement climatique et des conséquences qu'il fait peser sur l'avenir de la planète.
Et le sujet ne fait pas l’unanimité car il a ses détracteurs.

Cependant, le développement durable c’est l’affaire de tous et il est de notre devoir d’agir, d’informer, de sensibiliser et je vous propose le trailer d’un documentaire que je ne peux que vous conseiller. « Home »
Les saisissantes images de la terre vue du ciel montrent la pression exercée par l’homme sur l’environnement et les conséquences que cela entraîne sur les changements climatiques







Mais que veut dire changement climatique ?

Le changement climatique désigne de lentes variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours du temps : réchauffement ou refroidissement. Certaines formes de pollution de l’air, résultant d’activités humaines, menacent de modifier sensiblement les climats, dans le sens d’un réchauffement global. Ce changement climatique peut entraîner des dommages importants : élévation du niveau des mers, accentuation des événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, cyclones, ...), déstabilisation des forêts, menaces sur les ressources d’eau douce, difficultés agricoles, désertification, réduction de la biodiversité, extension des maladies tropicales, etc.[1]
Les climatologues ont constaté que la température moyenne de la planète avait augmenté de 0,6 C au cours du XXe siècle. Les activités humaines sont en majeure partie responsable de ce réchauffement. Ses conséquences se font déjà sentir : multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, feux de forêts à répétition, tempêtes très violentes…), fonte de la banquise, disparition de certaines espèces animales… Il faut faire face par une action immédiate et à long terme qui passe en tout premier lieu par la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre¨[2]

Le protocole de Kioto


Prenant acte de la réalité du réchauffement climatique dans la décennie 90, et de la responsabilité humaine dans ces dérèglements, les dirigeants politiques ont initié une politique de lutte contre le réchauffement de la planète. Le protocole de Kyoto, qui est entré en vigueur en février 2005, est l'exemple le plus actuel d'une stratégie de réduction des gaz à effet de serre. Cette politique n'est toutefois pas sans diviser les pays industrialisés, peu enclins à remettre en cause leur modèle de croissance, et les pays du Sud inquiets pour leurs projets de développement.[3]

Un groupe de recherche est formé pour comprendre l’effet serre et analyser ses conséquences

Depuis 1988, plusieurs milliers de chercheurs internationaux se sont réunis sous l'égide des Nations Unies pour constituer le Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) ou IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) afin de travailler sur ce bouleversement global et rapide. .[3]


L'effet de serre est un phénomène naturel, indispensable à la vie sur Terre et qui assure une température moyenne de +15°C environ au lieu de -19 °C. En fait, une température de -19°C ferait geler les océans, ce qui augmenterait considérablement leur albédo (pouvoir réflecteur) faisant chuter les températures autour de -100°C…

La Terre reçoit la majeure partie de son énergie du soleil (principalement sous forme de lumière visible), une partie est directement réfléchie, une autre absorbée et une dernière rayonnée sous forme d'infrarouges par notre planète. Le rayonnement infrarouge émis par la Terre est en partie intercepté par les gaz à effet de serre de l'atmosphère terrestre tandis que le reste est diffusé vers l'espace [4]

Selon le GIEC (1995), le changement climatique s'accompagne :

- d'une perturbation du cycle de l'eau,
- d’une augmentation de la fréquence et de l'intensité des catastrophes naturelles d'origine climatique (sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones),
- d’une menace de disparition de certains espaces côtiers, en particulier les deltas, les mangroves, les récifs coralliens, les plages d'Aquitaine, etc.
- d’une diminution de 17,5 % de la superficie émergée du Bangladesh, de 1 % de celle de l'Egypte,
- favoriserait la recrudescence du paludisme, et l'extension de maladies infectieuses comme la salmonellose ou le choléra,
- accélérerait la baisse de la biodiversité : disparition d'espèces animales ou végétales,[1]

12 ans après Kioto, Copenhague

Ce sommet n'est que le préambule à la conférence de Mexico, qui aura lieu l'an prochain. Les négociateurs visent un ensemble de décisions politiques, dont certaines avec application immédiate, qui donneraient lieu à un traité en 2010. Au plus tard lors de la conférence de Mexico qui aura lieu en fin d'année.

Copenhague échec ou avancée?

Selon les « Amis de la Terre »

« La conférence de Copenhague, qui était la dernière chance de ne pas dépasser 2 ° de hausse de la température mondiale en 2100, se termine en échec patent. C’est le résultat d’un système basé sur l’égoïsme des grandes puissances. L’incapacité des dirigeants du monde à se mettre d’accord et à remettre en cause un modèle de société insoutenable aura des conséquences dramatiques pour l’humanité toute entière, et en premier lieu pour les populations des pays les plus pauvres. La mobilisation historique et large de la société civile va s’amplifier dans les mois à venir pour réclamer la justice climatique et développer des sociétés soutenables alternatives. » [5]

Déclaration du président le la commission européenne

Selon M. Barroso, président de la commission européenne, l'accord obtenu constitue une étape positive, mais il est loin d'être suffisamment ambitieux pour l'Union européenne
Il estime toutefois que cet accord vaut mieux que rien.

« Le texte appelle à une réduction des émissions de gaz à effet de serre «en vue de» maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, ce qui est considéré comme le seuil au-delà duquel le changement climatique pourrait devenir incontrôlable. Il demande aux pays développés de procéder à des réductions considérables et vérifiables. L'accord propose que les pays émergents et en développement commencent à réduire leurs émissions et communiquent leurs résultats tous les deux ans, et prévoit aussi des dispositions en matière d'analyses et de consultations internationales.
C'est à chaque pays qu'il incombera de déterminer jusqu'où aller. L'accord mentionne l'année 2015 comme date limite pour l'examen des mesures qui auront été prises, mais les pays devront déclarer leurs objectifs d'ici à la fin du mois de janvier.
Le sommet de Copenhague n'a pas non plus permis de trouver un accord global sur les compensations offertes aux pays prenant des mesures pour préserver les forêts, qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. » [6]

Que dit le rapport du GIEC.

Faute de consensus entre les délégués de 193 pays réunis pour conclure un accord censé prendre le relais du Protocole de Kyoto en 2012, la 15ème Conférence mondiale des Parties sur le climat se termine par l’adoption d’un texte juridiquement non contraignant, mis au point par les Etats-Unis et quatre pays émergents, la Chine, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud. Ce texte affirme la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle mais ne comporte aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, les pays industrialisés s'engagent collectivement à apporter des ressources nouvelles aux pays les plus vulnérables d'un montant total de 30 milliards de dollars sur trois ans (2010-2012), pour l'adaptation des pays en développement aux effets du réchauffement climatique. Le processus de négociation va se poursuivre, ponctué par une réunion intermédiaire, en juin 2010, à Bonn et une nouvelle conférence, fin 2010, à Mexico.[3]

Copenhague continue jusqu’au 31 janvier

Voilà ce que dit Marc Mossalge du Réseau Action Climat France

« Selon l’accord, les pays industrialisés doivent présenter leurs objectifs de réductions au 31 janvier 2010. L’Europe, par la voie de ses principaux chefs d’Etats, a clairement marqué son volontarisme vis à vis des autres pays. Il est grand temps de traduire dans les engagements politiques ce volontarisme tant vanté dans les discours. Le Réseau Action Climat France demande à l’Europe et en particulier à la France de passer, au 31 janvier, à un objectif de réduction de ses émissions d’au minimum 30% pour 2020, par rapport à 1990. La France devra par ailleurs s’engager à respecter cet objectif sur son propre territoire et non en recourant à la compensation de ses émissions via des projets menés à l’étranger. » [7]

En guise de conclusion

Réclamer la « justice climatique », c’est exiger des pays du Nord, émetteurs de gaz à effet de serre, la reconnaissance d’une dette environnementale envers le Sud, qui pourrait par exemple être soldée par le financement des énergies renouvelables au Sud.


Souhaitons que la conférence de Mexico fin 2010 réponde à toutes ces attentes

Bibliographie

[1] Dictionnaire environnement
Consultation: 26/01/10
Disponible : http://www.dictionnaire-environnement.com/changement_climatique_ID2184.html

[2 ]Le grenelle de l’environnement
Consultation 26/01/10
Disponible : http://www.legrenelle-environnement.fr/spip.php?rubrique9

[3 ]La documentation française
Consultation 26/01/10
Disponible : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/index.shtml

[4 ]Notre planète info
Consultation 26/01/10
Disponible : http://www.notre-planete.info/geographie/climatologie_meteo/changement_0.php

[5 ]Les amis de la terre
Consultation 26/01/10
Disponible : http://www.amisdelaterre.org/Copenhague-Un-echec-dramatique.html

[6 ]Commission Européenne pour le climat
Consultation 27/01/10
Disponible : http://ec.europa.eu/news/environment/091221_fr.htm

[7 ]Réseau Action Climat France / Marc Mossalgue
Consultation 27/01/10
Disponible http://www.rac-f.org/article.php3?id_article=1612

Image: La tribune de Genève
Consultation 27/01/10
Disponible http://www.tdg.ch/files/imagecache/1024x768/dessins/1208climat.jpg

dimanche 24 janvier 2010

2010, Année mondiale de la Biodiversité


L'Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré 2010 Année internationale de la biodiversité, afin de mobiliser la communauté internationale sur la richesse et la fragilité de la biodiversité. Face aux menaces qui pèsent sur elle (urbanisation croissante, pratiques agricoles, déforestation, pollutions...), la conservation de la diversité biologique est devenue une préoccupation mondiale.
Les espèces constituent l'élément central de la diversité biologique.

La diversité biologique ou biodiversité, représente l'ensemble des espèces vivantes présentes sur la Terre (plantes, animaux, micro-organismes, etc.), les communautés formées par ces espèces et les habitats dans lesquels ils vivent.


La biodiversité qui est étroitement liée à la Nature participe étroitement à la vie sur Terre. Bien que son apport soit relativement intuitif (eau potable, air pur, habitat/abri naturel, etc.), elle est de toute évidence l'élément central de toute les formes de vie sur terre.

Les différents écosystèmes renferment différents ensembles d'espèces et de processus d'écosystèmes et que la meilleure façon de protéger les espèces et la diversité génétique au sein des espèces consiste à protéger les écosystèmes de celles-ci

Par une action de l’homme, trop souvent incontrôlée, les différentes espèces ainsi que les habitats qui les supportent sont en voie de disparition, ou menacés de disparaître.


L'augmentation constante de la population mondiale et les besoins alimentaires toujours plus grands ont poussé les hommes à détruire les forêts naturelles pour en faire des terres agricoles. ils ont aussi développé une pêche intensive. Ces différentes activités ont contribué à modifier les équilibres naturels et à réduire la biodiversité à l'échelle mondiale.
De nombreuses espèces animales et végétales ont disparu, d'autres sont menacées de disparaître, les écosystèmes sont perturbés.
Des décisions politiques, des modes de production plus respectueux de l'environnement ainsi que le choix individuel de chaque consommateur peuvent limiter l'impact de l'homme sur le milieu naturel et favoriser le maintien des variétés et des espèces.

Afin de mieux comprendre ce que nous offre la biodiversité et quels sont les enjeux de demain, je vous conseille de cliquer sur le lien suivant.

Voir site

Maintenir la biodiversité, c’est l’affaire de tous.


L’agenda 21 scolaire est un outil efficace pour lutter contre le gaspillage des ressources naturelles et les changements climatiques et donc protéger la biodiversité, et dans le cadre des I-D.D, un groupe d’élèves travaille sur l’aménagement de notre établissement et de ses abords :

Les récents travaux d’aménagement ont entraîné des modifications importantes dans notre cadre de vie.Ces modifications permettent d’améliorer nos installations (terrain de foot, salles de classes, parking), mais elles ont cependant provoqué la disparition d’espaces verts que nous aimerions reconstruire.

Voir blog
  • Les espaces verts du collège doivent être respectés et aménagés .
  • Le programme de plantation d’arbres doit être poursuivi en favorisant les espèces autochtones.
  • Les espèces invasives qui se multiplient sur notre terrain devraient être systématiquement arrachées.
Il est très important de sensibiliser les élèves, dés le plus jeune âge, au fonctionnement et aux problèmes de notre planète.
En respectant les engagements de l’Agenda 21 scolaire, nous favoriserons la biodiversité
Par un comportement responsable, nous protégeons la planète et nous participons au maintien de la biodiversité.

Pour le plaisir des yeux.

Pour les amis de la nature et de la biodiversité, un site à ne pas manquer:

365 espèces.com

Vous y découvrirez chaque jour une nouvelle espèce.

Protégeons les zones humides.


Au cours des cinquante dernières années, le drainage, la pollution, l'irrigation, les guerres et le changement climatique ont entraîné la disparition de 50% de des zones humides

Les zones humides sont parmi les milieux naturels les plus riches du monde. Ce sont des milieux de vie qui recèlent une diversité biologique remarquable. Ce sont des espaces intermédiaires entre la terre ferme et l'eau, des terrains naturellement inondables parfois protégés par des ouvrages artificiels.
Eaux douces, eaux saumâtres ou salées, ces zones apportent eau et nourriture à d’innombrables espèces mais jouent également un rôle important dans la qualité des eaux.

L’homme est entrain de prendre conscience de leur importance, et après de longues périodes d’assèchement et de conquête de terrain, tente aujourd’hui de les préserver et parfois même de les restaurer.
Au lendemain de la conférence internationale sur les enjeux climatiques qui s'est déroulée au mois de décembre dernier à Copenhague, chacun d'entre nous sait dorénavant que la Terre connaît une crise sans précédent : le réchauffement climatique, dont les causes sont liées à l'activité humaine.
Mais une autre crise a lieu en ce moment même, à votre porte, dans la nature ordinaire : la crise de la biodiversité.

Jamais le monde du vivant n'a connu pareil séisme.

Pourtant, un panel d'outils techniques, juridiques et politiques existe pour préserver la biodiversité. Les classements en aires protégées, les labels de reconnaissance, les actions de contractualisation, la gestion foncière.
Le label RAMSAR fait partie de ces labels de reconnaissance. Il concerne toutes les zones humides reconnues d'importance mondiale. (1)

Journée mondiale.

Chaque année le 2 février, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne.
Chaque année depuis 1997, des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société profitent de l'occasion pour lancer des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides en général, et de la Convention de Ramsar en particulier.(2)

Message de Sandra Hails, Secrétariat de Ramsar
" Les zones humides, la biodiversité et les changements climatiques. " Pourquoi avoir choisi ce thème pour la Journée mondiale des zones humides 2010 ? Beaucoup d'entre vous savent déjà que 2010 est une année spéciale pour la biodiversité - en fait, 2010 a été proclamée Année internationale de la biodiversité par les Nations Unies. Tout a commencé en 2001, quand l'Union européenne a décidé " de mettre un terme à l'appauvrissement de la biodiversité, objectif qui devrait être atteint d'ici 2010 ".
Lire suite


Urdaibai, une des zones humides la mieux conservée de Bizkaia

Ces 12 km de terrains sablonneux à l'embouchure la Ria de Gernika, où se mêlent eaux douces et salées, constituent la zone humide la plus importante d'Euskadi, où viennent se reposer ou hiberner de très nombreuses espèces d'oiseaux a migrateurs rares sur la péninsule ibérique, telles que le héron cendré, le cormoran ou la spatule qui se nourrissent d'animaux enterrés ou semi-enterrés dans le sable ou le limon.
Les marais se forment par contact continuel et lent entre eaux douces et eaux salées dans les plaines alluviales. Ils constituent, avec les forêts tropicales et les récifs de corail les écosystèmes les plus productifs de la planète.

Ce marais se divise en 3 zones bien distinctes.

La partie haute, comprise entre Gernika et Murueta / Arteaga où domine l'influence d'eau douce. Les communautés végétales les plus importantes sont les roseaux dans les zones inondées et les prés.
Les rosières constituent un habitat des plus importants pour la reproduction de certaines espèces d'oiseaux qui trouvent là, nourriture et protection. Leur maintien est donc primordial.(Râle d'eau, Bruant des roseaux, Bergeronnette printanière, Rousserolle effarvatte etc... )
Ces prés ont été gagnés sur d'anciennes zones humides par la construction de digues empêchant l'entrée d'eau salée. Un système d'écluse permettait d'écouler le surplus des eaux pluviales.

La partie centrale, entre Murueta / Axpe sur la rive gauche et Arteaga / Kanala sur la rive droite. Ici on note une influence marine importante et le marais prend ici toute son ampleur. Les marées conditionnent la vie dans l'estuaire en créant un milieu hostile pour la plupart des plantes. Cependant, un petit groupe a développé une adaptation au milieu qui leur permet d'affronter avec succès la salinité, l'inondation au grés des marées, la mouvance du sol et le manque d'oxygène. La distance du canal central conditionne la distribution des plantes.
Sur le bord même du canal on trouve exclusivement ou presque, l'herbe marine, rare et protégée, qui en dehors des grandes marées, reste en permanence sous les eaux.
Puis on trouve des bandes formées par la spartéine marine et les salicornes.
Un peu plus loin, Halimione portulacoides et limonium vulgare (rare et protégée par la loi) marquent le niveau moyen des marées dans tout l'estuaire.
Enfin, sur les prairies en permanence humides, les joncs et les roseaux, véritable zone de transition entre le marais et la terre ferme, refuge naturel de bien des oiseaux migrateurs mais aussi aire de nidification par excellence de quelques espèces. La protection de cet habitat s'impose donc
A signaler aussi la présence de quelques arbres supportant un fort degré de salinité et l'inondation temporaire: le tamaris, la saule commun et, prés de l'influence des eaux douces, l'aulne qui occupe les fondrières. A Busturria, à proximité du marais, on observe également une zone terrestre artificielle composée de dépôts de sable provenant du dragage de la Ria sur d'anciens polders. Cette zone abrite aujourd'hui, 30 ans après sa création, une flore adaptée à un substrat pauvre et sec: lagure ovale, camomille, liseron terrestre, mélilot blanc....
En lisière de cette zone abondent malheureusement des plantes invasives (Pampa, Baccharia) provenant d'autres continents et qui éliminent dans bien des cas les plantes locales.

La zone inférieure, qui s'étend depuis Axpe / Kanala jusqu'à l'embouchure avec très forte influence marine. Ici dominent plages, dunes et bancs de sable.
Suite à une grosse tempête, les dunes de Laida ont disparu vers 1950, et l'action du vent et de la mer ont alors empêché la récupération de la flore. Depuis 1999, le "Patronato d'Urdaibai" a lancé un projet de récupération de la plage par la restauration de la dune. Les dunes sont l'habitat du littoral le plus inhospitalier, dans lequel vivent pourtant des plantes et des animaux singuliers, la plupart d'entre-eux en danger d'extinction.
Les dunes consolident et protègent la plage en évitant les pertes de sable. Leur stabilisation évite aussi le transport de sable vers l'intérieur de l'estuaire, limitant ainsi son ensablement.

Un sanctuaire pour les oiseaux

Ici, la richesse du limon et la douceur du climat se combinent parfaitement pour faire d'Urdaibai un vétitable sanctuaire à oiseaux, le plus important du Pays-basque.
Aire de repos , aire d'hivernage ou aire de nidification, la Réserve de la Biosphère d'Urdaibai accueille plus de 240 espèces d'oiseaux dont prés de 100 visibles toute l'année.
Les oiseaux constituent l'élément à la fois le plus visible et le plus attrayant de nos marais et nous renseignent en permanence sur le niveau de conservation de cet écosystème.

Impact humain

Ces marais d'Urdaibai ont connu au cours des siècles un impact ambiant très important.
Au cours du XVIII ème siècle, afin de récupérer des zones inondées et les transformer en prairies cultivables des digues de terre et de pierres ont été construites afin d'empêcher l'entrée d'eau salée. Des écluses permettaient alors d'évacuer le surplus des eaux pluviales. Ces terrains étaient alors utilisés comme zones de pâturage et de récolte de joncs avec lesquels ont fabriquait de l'engrais naturel.

  • La construction de la route qui relie Gernika à Bermeo et la ligne de chemin de fer qui arrive à Sukarrieta en 1890, ont également joué un rôle important dans le dessèchement de la zone.
  • Avec la régression de l'agriculture, ces digues se sont détériorées et le marais reprend progressivement son aspect primitif.
  • Dans les années 1970/2000, afin de permettre la sortie de bateaux de plus en plus volumineux, le chantier naval de Murrueta drague le lit principal de la ria et dépose les sables sur les zones voisines en créant des plages artificielles qui modifient considérablement le paysage tout en mettant en péril la richesse biotique du marais.
  • Ces dernières années la capacité de production de la ria était dépassée par la collecte incontrôlée(coques, ). Une nouvelle législation est aujourd'hui en vigueur et seuls quelques professionnels patentés, témoins d'une tradition ancestrale dans toute la zone de Busturria, peuvent prélever ces coquillages destinés à la vente.
Que faudrait-il faire?

  • Bien réglementer toute navigation fluviale
Toute navigation fluviale (bateaux de plaisance, mais aussi les descentes organisées par des organismes de location de canoës-kayaks ) devrait être interdite ou du moins réglementée durant les mois de la migration post-nuptiale (mi-septembre à fin octobre) afin de favoriser l'arrêt dans cette zone d'espèces délicates comme la spatule par exemple. On sait que les oiseaux ont besoin de rencontrer au cours de leur longue route migratoire des aires de repos et d'alimentation, et une Réserve de la Biosphère se doit d'agir en ce sens.

  • Respecter le respect des oiseaux en période migratoire.
Observer les oiseaux est quelque chose de fabuleux et très spectaculaire. Cette observation devrait se faire de manière raisonnée, en évitant d'empiéter sur leur terrain de repos et d'alimentation, ce qui nécessite une réelle information des visiteurs. Grâce à un groupe de volontaires un observatoire a été construit et permet d'observer sans déranger. Et que dire des nombreux chiens qui courent derrière les oiseaux... une sensibilisation des riverains devrait être menée à bien afin d'éviter d'utiliser cette zone (Arenales de Busturria) durant la période migratoire.

Les nuisances sonores devraient être évitées: celles occasionnées par le chantier naval tout proche (que fait-il là de nos jours), celles des fusées festives bien souvent inutiles ou superflues et plus grave, celles générées par les avions de tourisme ou de travail (chaque année on choisit cette date pour vaporiser des insecticides visant à protéger les forêts cultivées).

  • Augmenter le nombre des gardes-côtes
Si la législation existe, faut-il encore se donner les moyens d'appliquer la loi. Le nombre de gardes-côtes est largement insuffisant

  • Développer le travail d’information
Population locale: de gros efforts ont été faits ces dernières années dans ce sens, et il faut bien reconnaître que changer habitudes et "privilèges " n'est pas chose facile... mais c'est à ce prix que la Réserve d'Urdaibai sera "Durable". Signalons à ce sujet l'excellent livre distribué récemment et gratuitement aux habitants de Busturria (Connaître son pays, c'est déjà le respecter)

Les habitants d'Urdaibai se doivent d'être les gardiens de leur patrimoine, faire en sorte que ce milieu privilégié soit connu de tous, mais sous leur contrôle. L'agenda 21 leur donne cette possibilité et il serait intéressant de voir se développer des associations de quartier, afin de ne pas laisser aux seules municipalités , parfois conditionnées par des programmes trop politiques, tout pouvoir de décision.

Touristes : S'ils participent activement au développement durable de toute une zone en favorisant son économie, ils peuvent s'avérer dangereux parfois, surtout si le tourisme est laissé aux mains de promoteurs peu scrupuleux qui dégraderont à coup sûr le milieu naturel qui est le notre et favoriseront la précarité de l'emploi..

Un tourisme réfléchi et intelligent, un tourisme différent, équitable, durable, solidaire, responsable... est chose possible, et ce n'est qu'à cette condition qu'Urdaibai sera préservé. Il est donc important de favoriser leur éducation au respect de notre environnement .La création d'un véritable centre d'information et d'interprétation est souhaitable mais devra mettre le point sur le comportement à adopter dans une zone d'accueil. Les touristes de passage, chaque jour un peu plus nombreux, devraient être informés, non seulement sur les curiosités qui font la richesse de cette zone, mais aussi et surtout sur la fragilité de l'équilibre de nos écosystèmes.(protection des dunes par exemple, espèces protégées etc..).[3]

Que dire donc de cet ambitieux projet de construction d’un second Gugenheim en plein cœur de cette réserve de la biosphère ?

Sa construction génèrerait selon les premières estimations la venue de 150.000 visiteurs par an ce qui ne pourra se faire sans un aménagement des infrastructures routières, ce qui ne peut que nuire à l’équilibre déjà bien fragile d’Urdaibai

Que disent les verts (Euskadi. Berdeak) à ce sujet ?

« Il nous semble très étrange que l'on projette de construire une infrastructure de cette ampleur (100 Millions d'euros) dans une zone de marais au bord de la mer qu’avant tout, il faudrait protéger et préserver pour son rôle fondamental dans l'écosystème local."

"Par expérience nous connaissons l'impact sur l'environnement d'infrastructures de cette grandeur (dans des domaines d'occupation de sols, de perturbation des écosystèmes, d'émission de C02 dans la phase de construction, réalisation de nouvelles infrastructures routières pour pallier l'augmentation de trafic, etc..) et le peu de possibilité à intégrer des critères de durabilité, principalement quand il s'agit d'une zone naturelle protégée. »

« Nous voulons rappeler aux promoteurs de cette idée que le meilleur musée de l'Urdaibai est vert et naturel. ». L'ouverture de nouvelle voies de communication ouvrira les portes à la brique sur toute la côte et nous ne sommes précisément en surplus de zones constructibles ni de sol tout court »  (4)

J’ai le privilège de vivre dans cette zone, de profiter de sa richesse biologique, de sa richesse culturelle aussi, et si je m’émerveille régulièrement au cours de promenades photographiques, je m’insurge tout aussi régulièrement devant les abus de notre société consommatrice et dévastatrice. Mais là, c’est trop…et le comble, la construction de ce musée est prévue à l’endroit même où depuis plus de 10 ans le C.E.E.P (Centre Expérimental d’Education de Pedernales) s’emploie à former des milliers de jeunes élèves au fonctionnement de notre planète et à son respect.

Voir blog travaux élèves:

Bibliographie.

[1] L’actualité publique France-Monde

Titre de la page: Les journées mondiales des zones humides
Consultation : 24/01/10
.Disponible : http://www.newspress.fr/Communique_FR_224265_653.aspx


[2] Journée mondiale 
Titre de la page: 2 février : Journée Mondiale des Zones Humides
Consultation : 24/01/10.
 Disponible : http://www.journee-mondiale.com/90/2_fevrier-zones_humides.htm


 [3] Réserve de la biosphère d'Urdaibai / Pierre capdeville

Titre de la page : Le marais
Consultation : 24/01/10.
Disponible : http://usuarios.multimania.es/urdaibai/index.htm

[4] Ecoticias.com

Titre de la page : Naturaleza
Consultation : 24/01/10.
Disponible : http://www.ecoticias.com/naturaleza/20951/noticias-de-peligro-de-extincion--bosque-arboleda-selva-plantas-incendios-fuego-humedales-forestal-medio-medio-ambiente-medioambiente-medioambiental-renovables-marm